Un groupe de cinq personnes et trois chiens habitent ensemble. Cette petite communauté vit en paix un quotidien plutôt ordinaire, fait de petites routines, de cuisine, d’activités manuelles.
Tout n’y est pourtant pas si ordinaire. Dans la maison se trouve une étrange salle aux volets fermés, dans laquelle fonctionne en permanence une grande structure-technologique-organique, amoncellement de câbles, d'écrans, de machines. C’est le coeur-serveur de la maison. On comprend au fur et à mesure que cette machine a une incidence sur l’environnement, qu’elle permet de générer des parties de la zone, de stabiliser la map, d’analyser des données et de générer des éléments dans la réalité. Depuis quelques jours cependant, elles surveillent un trou apparu mystérieusement, et dont elles n’arrivent pas à expliquer la provenance.
Une nuit, alors qu’elles dinent ensemble, une faible lumière s’avance lentement sous les arbres de la route. Impossible a priori puisque l’accès à la map est fermé la nuit. Personne ne devrait pouvoir entrer. Un peu dans la panique, elles se couvrent en vitesse, s’équipent d’armes de fortune et se masquent le visage avant de sortir en groupe à l'extérieur, prête à confronter l’intrus. La lumière scintille, s’approche lentement, et la silhouette d’une personnes commence à se dessiner. C’est une inconnue en costume de bureau oversize, tenant d’une main son smartphone et de l’autre un attaché case. Elle ressemble à un cadre dynamique corporate mais au bout du rouleau. Elle explique qu’elle s’est perdue en rentrant de son travail, et qu’elle s’est approchée d’ici lorsqu’elle a vu la lumière de la maison.
Le lendemain, l’employée de bureau retourne à l’arrêt de bus et attend un moment, mais la route reste déserte. Elle essaie de prévenir son travail de son retard mais elle ne capte aucun réseau, ni sur son téléphone ni sur son ordi. Toujours en costume, elle tente de se connecter dans plusieurs endroits, en vain.
Après plusieurs jours passés avec le groupe, l’employée va finir par lâcher son attaché-case. Un soir, les habitantes de la maison organisent un diner comme un petit rituel collectif. Elles préparent ensemble une soupe aux cailloux, dans laquelle chacune vient ajouter un légume de son choix. Elles dînent toutes ensemble autour de la grande table, le feu crépite dans la cheminée.